Le 1er avril tout juste passé, nous choisissons de poursuivre sur les clins d’œil humoristiques en vous transportant dans l’univers décalé mais aussi cinglant d’Adelle Zanotti. Sang, chat, mort, sexe et feu se rencontrent pour donner un résultat déconcertant, entre l’humour et le sordide, le tout dans une ambiance colorée et malicieuse. Les dessins prennent vie sous forme d’illustrations, de sérigraphies ou sur des objets en céramiques, utilitaires ou non.

Adelle Zanotti est l’artiste invitée de notre numéro d’avril. Strasbourgeoise d’adoption, elle s’est installée ici il y a 6 ans pour ses études à la HEAR en option illustration. Originaire de la campagne autour de Toulouse, Adelle a grandi entourée d’arts et de culture, notamment grâce à ses parents. Véritable touche à tout, son père est artiste peintre, il fait aussi de la gravure et de la céramique. Sa mère a une compagnie de maquillage itinérante et petite, Adelle l’accompagnait sur de nombreux festival. C’est bercée de toutes ces influences qu’Adelle se dirige assez naturellement vers un bac en arts appliqués. Après une envie fugace de s’orienter vers le monde policier pour arrêter les méchants, elle se dit qu’elle va plutôt faire une école dans le domaine de l’image.

Adelle Zanotti Coze Magazine

Elle se lance alors dans un véritable tour de France des écoles. Visites, entretiens et oraux se passent et c’est en découvrant la Haute École des Arts du Rhin que le coup de cœur s’établit. Alors qu’elle ne pensait pas postuler immédiatement à la HEAR, Strasbourg et l’école lui font changer d’avis. Un choix qui s’avère gagnant puisque ça fait maintenant 6 ans qu’Adelle vit à Strasbourg et ce n’est pas près de s’arrêter ! Elle nous confie que : « c’est joli, j’aime beaucoup Strasbourg. Ça a un côté petit village et en plus il neige parfois ! »

Après quelques années à l’école, Adelle décide de prendre une année de césure. C’est à ce moment-là qu’elle se lance pleinement dans la céramique. C’est durant le confinement qu’elle découvre cette pratique et toutes les possibilités qu’elle offre. Pendant cette période, Adelle était rentrée près de Toulouse chez ses parents. Sa mère avait mis en place un atelier de céramique dans la maison familiale, sa sœur s’y était essayée et son père aussi et puis Adelle s’y est mise également ! Durant son année de césure, elle a développé sa technique et aussi son réseau à travers sa participation à plusieurs marchés de créateurs et expositions, notamment à la galerie Wyrd.

Cette technique lui permet de toucher a tout ce qui l’intéresse : du volume mais aussi du dessin à plat ! Aujourd’hui, Adelle travaille la céramique à l’atelier du Nideck, dans le quartier de la Laiterie à Strasbourg. Elle y façonne différents objets : vases, fèves, salières et poivrières, coupelles, coquetiers ou encore théières avant de les faire cuire dans d’autres ateliers. Elle est en 5e année à la HEAR et prépare son diplôme pour lequel elle travaille sur un projet en stop motion. Il s’agit là aussi d’un projet qui permet la rencontre des pratiques et des techniques : entre la fabrication des personnages, des décors, le son, le montage … Elle profite aussi du fait d’être encore à l’école pour faire de la sérigraphie, en effet la HEAR dispose d’un matériel assez conséquent pour cette pratique. 

Adelle est donc en ce moment sur tous les fronts : céramique, modelage, volume, stop motion, sérigraphie, dessin, couture ou encore reliure. Elle est aussi en train de terminer un calendrier érotique en sérigraphie. En définitive, elle fait ce qu’elle a toujours voulu faire : des choses de ses mains. Dans chacun de ses travaux l’on retrouve une patte reconnaissable.

D’un premier abord enfantin et joyeux, ses dessins sont finalement piquants. On y retrouve des répétitions de motifs dans lesquels des scènes du quotidien deviennent des situations drôles, remplies d’humour noir. Elle réalise des chats en céramique traversés par des couteaux, des illustrations de femmes confortablement installées pendant que la maison brûle. De manière générale, les chats, le feu et le sang sont très présents. En observant le travail d’Adelle, on se retrouve plongé à mi-chemin entre le monde de Mercredi Addams et du mème de la petite fille au sourire démoniaque avec la maison qui brûle en fond.

Pour découvrir cet univers décalé, vous pouvez retrouver les création d’Adelle sur les réseaux sociaux, lors de certaines expositions à la galerie Wyrd et également au Générateur, rue Sainte-Madeleine à Strasbourg !

https://www.instagram.com/adelle.zanotti/?hl=fr

 

Questions du tac au tac

1 – Ton endroit culturel alsacien préféré ? Le musée zoologique
2- Où faire une balade ? Les quais de Strasbourg
3 – Où boire un verre ? La mandragore
4 – Ta musique du moment ? Haha de Charlotte Adigéry et Bolis Pupul
5 – Ton plat alsacien préféré ? Les tartes flambées
6 – Un dernier mot ? Merci

La couv’ vue par l’artiste : Illustration d’une soirée idéale

 

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