© Bartosch Salmanski

Pour débuter cette nouvelle année, nous vous proposons une balade en forêt à la rencontre de Jules Nehlig. Un photographe alsacien dont les sujets vous transporteront dans la magie de la nature. En Alsace ou à l’autre bout du monde, Jules capture des moments suspendus où la lumière vous donnera envie d’aller voir derrière cet arbre quel mystère s’y cache. Ambiance mystique, féérique ou magique, ces instantanés vous emmènent à découvrir et à contempler une beauté certaine

Coze Janvier
Le print de la couverture est à retrouver sur notre boutique en ligne

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Jules, je suis développeur web, photographe et aussi DJ pour le collectif Merci Beaucoup ! Côté photo, je trouve beaucoup d’inspiration dans le voyage, la nature et principalement la forêt. J’aime beaucoup me promener, me laisser happer par ce qu’il se passe autour de moi et je prends une photo quand quelque chose m’attire vraiment.

Quel a été ton parcours, comment en es-tu arrivé à faire de la photo ?

J’ai fait un bac S et ensuite un DUT services et réseaux de communication à Mulhouse. C’était une formation assez riche, on avait des cours de 3D, de code, de la vidéo et de la photo. C’est là que j’ai appris les bases techniques. J’ai ensuite rejoint une école de commerce spécialisée dans le web à Bordeaux et j’y suis resté pendant 3 ans. On a eu la chance de faire plusieurs voyages durant cette période et je crois que c’est à ce moment-là que j’ai commencé à ouvrir les yeux sur ce que m’apportait le voyage. Ça m’a donné envie de repartir ! Je faisais déjà un peu de photo, mais sans trop me prendre au sérieux. Après cette école, je me suis mis en indépendant et je suis allé à Paris. L’envie de voyage a finalement pris le dessus et je suis alors parti en Asie pendant 1 an et demi. C’est là véritablement que la photo a pris une grande part de ma vie. Comme je le disais, j’aime me balader et j’ai toujours fait un peu de photo, mais durant ce voyage je crois que quelque chose s’est déclenché. Je me suis mis à en faire de plus en plus, à approfondir mes connaissances, à travailler encore plus loin les réglages, l’édition et la post production. Ça a véritablement commencé à prendre beaucoup de mon temps libre. Il y a véritablement eu une évolution palpable dans mon travail à ce moment et je crois que je commençais aussi à faire des choses qui me plaisaient. J’ai continué à voyager, je suis allé en Australie puis au Vietnam avant de rentrer en France pile au moment du début de la crise covid.

Je suis donc rentré en Alsace, je me suis remis à travailler en indépendant – bien que je n’aie jamais totalement arrêté durant le voyage – et j’ai poursuivi la photo. Là où j’habite j’ai la chance d’avoir de jolies montagnes à proximité, en quelques minutes je peux être en forêt. J’y croise des animaux de temps en temps, c’est chouette mais les grands paysages me manquent un peu tout de même. J’ai très envie de repartir en voyage mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour ! J’ai envie de prendre le temps de planifier ça, de prendre le temps sur place, de pouvoir m’imprégner d’un endroit et d’une culture, affaire à suivre !

Peux-tu nous parler de l’univers de tes photos ?

Je crois que ce n’est pas juste une forêt, c’est l’ambiance qui s’en dégage qui m’intéresse. Après, je crois que cette attirance pour les bois ne vient pas de nulle part. Mon père est garde forestier donc j’ai un peu grandi dans la forêt. Même si plus jeune ça ne me paraissait pas hyper fun, j’ai toujours aimé la nature. Aujourd’hui, je renoue vraiment avec cet environnement et j’y trouve presque quelque chose de spirituel.

Resting light – Jules Nehlig
Divine – Jules Nehlig
Jules Nehlig
Golden country – Jules Nehlig

J’aime assez capturer ces ambiances presque mystiques, il y a quelque chose qui se passe avec la lumière, quand la brume se lève, c’est assez magique. Il y a des endroits que je connais maintenant presque par cœur, je sais potentiellement où sont les belles photos mais ce que j’aime, c’est me laisser guider par la lumière. Je me laisse porter et il y a à chaque fois une émotion certaine.

De la prise au choix final de l’image, comment travailles-tu ?Ça va dépendre, généralement j’attends un peu. Je me laisse un temps de digestion, je ne fais pas ma sélection tout de suite après les prises de vue. Je laisse ça un peu de côté et j’y retourne quelque temps après. Je charge tout sur l’ordinateur et je fais un premier traitement où je retire les ratées. Ensuite je dirais que ce sont des allers-retours, je fais une première sélection, je travaille sur celles qui me plaisent puis je reviens dessus. J’essaie de ne pas me satisfaire trop rapidement. La post prod est aussi assez aléatoire, certaines images sont finalement très peu modifiées et pour d’autres j’ai une idée et je veux vraiment la mettre en avant ! Ça dépend, c’est un peu au feeling !

Tu travailles sur quoi en ce moment ?

Le mouvement ! Je travaille autour du flou et du mouvement ! Je suis en recherche autour du flou volontaire, comment le mouvement va créer une traînée sur l’image. Ça apporte une émotion différente à l’image. C’est une technique que j’avais déjà travaillée durant mon voyage qui fonctionnait assez bien sur la mer, avec des mouvements qui suivent l’horizon et qui donnent des palettes de couleurs. L’idée m’avait plu et j’ai eu envie d’essayer ça en forêt.

Quel est le projet dont tu es le plus fier ?

C’est une image qui se détache sans doute le plus de mon travail habituel mais c’est celle que j’aime le plus. Elle ne représente pas mon travail mais il y a cet oiseau au milieu qui s’envole. Au moment où je l’ai prise, je ne l’avais pas vu, c’est un énorme coup de chance. C’est aussi une des premières images que j’ai imprimées et ça donne quelque chose de différent. Une image imprimée n’a pas le même impact qu’une image vue depuis un ordinateur.

Jules Nehlig
Call me bird – Jules Nehlig

Il y a aussi toute une série de photos qui a une importance particulière pour moi. C’est la série de //Fossil Road//. Cette série a été prise en Australie, l’endroit était tellement particulier, rempli d’arbres morts. Il s’en dégageait vraiment une ambiance particulière, j’ai vu des choses incroyables et je crois qu’il s’est passé un truc chez moi à ce moment-là. J’ai une quinzaine d’images prises à cet endroit, dans une circonférence de 200m, il y avait vraiment une ambiance dingue, je ne saurai pas vraiment l’expliquer mais cette série a une grande importance pour moi.

Jules Nehlig
Fossil road – Jules Nehlig

Où peut-on trouver ton travail ?

Sur Instagram et sur mon site ! Il y a un shop sur lequel on peut trouver une sélection de mes images. Elles sont imprimées à Strasbourg, en tirage fine art sur un papier de haute qualité en nombre limité !

La couv vue par l’artiste :
« Une image qui illustre bien ma façon de travailler, c’est très souvent la lumière qui décide de mon sujet et je m’occupe du reste. »

TAC AU TAC
Un mot que tu aimes bien ? Musique
Ton endroit culturel préféré en Alsace ? Le Grillen
L’endroit pour boire un verre ? Un petit sommet sur les crêtes
Un endroit à découvrir en Alsace ? Le Taenchel – c’est magnifique à coté de Tannenkirch
Ta musique du moment ? Get a room !, The other day feat C.A.R

https://pics.julesnehlig.com
https://www.instagram.com/julesnhlg/

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