
Article invité
C’est une première dans l’histoire du football français. En effet, le Racing Club de Strasbourg qui a été finaliste de la coupe de ligue en 2019 a annoncé cet été l’arrivée d’un renfort sous la forme d’un prêt en provenance de la capitale. Mais cette annonce a été faite…dans un métavers. Ces mondes virtuels font de plus en plus parler d’eux, avec des maisons qui s’achètent dans des métavers, des habits, et même des relations qui se créent.
Comment donc la révolution Internet a-t-elle permis de concevoir et de créer des mondes virtuels ? Le métavers est-il une technologie au point ? Comment cela pourra-t-il se traduire dans l’avenir ? Éléments de réponse.
Il faut une certaine confiance pour accepter de se plonger dans le métavers. On parle ici d’un monde virtuel, certes, mais qui semble réaliste pour nos sens comme l’ouïe ou la vue. Cette confiance est d’ores et déjà acquise grâce à l’émergence d’Internet. Si acheter des produits sur la toile pouvait paraître farfelu il y a quelques décennies, c’est aujourd’hui un mode de consommation tout à fait banal.
Plus encore, c’est principalement grâce à Internet qu’on réserve ses billets ou qu’on loue un film, un jeu. Plus personne ne se pose de questions lors d’une commande en ligne. Dans le domaine du jeu, la sécurité a été grandement améliorée pour satisfaire les joueurs et il existe même aujourd’hui des revues de casinos en ligne faites par Vegas Slots Online qui notent et contrôlent la sécurité et l’équité des jeux pour les joueurs.
En ce qui concerne la prétention des données privées, Internet a aussi développé de nombreux outils comme le VPN ou l’antivirus afin de se protéger. Tout cela a fini par créer un environnement qui est sans danger pour la plupart des internautes utilisant les grands sites les plus connus. Cette confiance dans le monde numérique a permis l’émergence de l’idée de métavers.
Avec une sécurité accrue, les internautes n’auraient pas de réticences à se plonger dans un monde virtuel. C’est du moins ce que les spécialistes pensaient. Si c’est probablement le cas, le métavers rencontre des difficultés techniques qui expliquent son démarrage bien loin des espoirs des passionnés de ce domaine.
Si le casque de réalité virtuelle est déjà opérationnel, notamment grâce à l’apport du jeu vidéo qui l’utilise pour certains opus, le reste de l’équipement pour le métavers est encore en développement. Ainsi, les gants haptiques qui permettent de toucher des objets virtuels comme s’ils avaient de la matière ont pris beaucoup de retard. La combinaison haptique et le tapis haptique sont quant à eux au stade de prototype.
Au-delà des problèmes liés à la navigation dans le métavers, les serveurs sont trop petits pour contenir un monde virtuel tel qu’on l’entend. Enfin, les graphismes qui sont encore très grossiers n’aident pas à l’immersion du peu d’internautes présents.
Ce qui a été vendu comme la nouvelle forme d’Internet et de réseau social semble donc embourbé dans des problèmes techniques, au-delà de la morale ou de la confiance des internautes.
Car, dans les faits, le métavers pourrait effectivement être une révolution. Pouvoir créer sa boutique personnelle, décorée selon votre désir et contenant une sélection d’articles pouvant vous plaire serait un atout. Mais le métavers, c’est encore plus. Ainsi, vous pourrez choisir une style vestimentaire pour le voir apparaître dans votre boutique. Vous ne voulez que du bleu, un clic et votre boutique change. Vous désirez des produits dans une tranche de prix, le changement sera aussi rapide. Le tout, en pouvant regarder le produit et le toucher comme s’il était devant vous.
Avec ce simple exemple, on peut vite comprendre tout le potentiel contenu dans l’idée d’un métavers réaliste. Appuyé sur la confiance des internautes sur la toile, cela pourrait effectivement annoncer une nouvelle manière, bien plus intuitive, d’interagir avec la technologie.
Cependant, le rêve d’un métavers opérationnel tel que le grand public se l’imagine n’est pas prêt de se réaliser. La technique est manquante, et on n’a pas encore démocratisé les outils permettant de surfer de cette nouvelle manière. Peut-être qu’un jour le casque de réalité virtuelle ou de réalité augmentée sera le nouveau smartphone, mais ce n’est pas encore le cas.