
Article invité
Et si vous commandiez un spectacle comme vous commandez une pizza ? C’est l’idée géniale du collectif Va jouer dehors qui réunit 25 compagnies afin de redorer le spectacle vivant, qu’il se déroule sur la table du salon, de la terrasse ou du jardin.
« Il ne se passe plus rien depuis octobre 2020 ! déclare Julie Frigeni, initiatrice et voix du collectif mulhousien Va jouer dehors, s’étonnant de passer plus de temps à jouer à un casino en ligne fiable . D’un côté, nous avons des artistes qui ne peuvent plus jouer, et de l’autre, un public qui ne peut plus assister aux spectacles. On s’est dit qu’il fallait vraiment trouver une solution ! »
Le théâtre d’impro, dans lequel la contrainte est source de créativité, a peut-être aidé. En tout cas, le projet fait son apparition le 1er avril, après avoir passé plus d’un mois à peaufiner l’idée.
« Selon le lieu, trois formats, ou Bulles, sont proposés », nous explique longuement Julie.
La durée du spectacle peut également être commandée. À la carte : un format court, un moyen ou bien un long, de 10 mn à 1h30. « Puisque nous avons mis la priorité sur la qualité des propositions, de nombreuses de compagnies présentent des créations, qu’elles ont retravaillées afin de respecter les durées. »
Théâtre, impro, danse, conte, cirque, musique et chant, « Il y en a vraiment pour tous les goûts : des choses très drôles, du poétique, de l’engagé. Ce collectif, c’est aussi une manière de rappeler l’existence et la qualité du vivier artistique local. »
Les prix vont de 70 € pour un particulier à 900 € pour un pro. « Puisque le collectif rassemble des professionnels, des semi-pro et des amateurs, il a fallu définir un prix plancher pour chaque spectacle, explique Julie. Ce montant peut bien évidemment être complété par un chapeau à la fin de la représentation. Il a aussi fallu différencier le tarif particulier du tarif pro plutôt destiné aux entreprises, collectivités, commerces, etc. »
Pas de quoi rouler sur l’or mais, comme le souligne Julie, « L’important c’est surtout de remettre du sens, des sens – l’ouïe, la vue, le toucher – au cœur de nos vies. » Pour finalement conclure, avec beaucoup d’optimisme : « Même si on fait un bide, on aura au moins tissé de nouveaux liens entre nous et réussi à faire reparler de culture ! »