La Biennale d’art contemporain de Sélestat sera de retour pour une 25e édition du 23 septembre au 5 novembre.
L’événement s’installera comme à son habitude dans toute la ville. Vous pourrez découvrir les œuvres d’une dizaine d’artistes à travers un parcours qui vous emmènera également à la découverte de Sélestat. La thématique de cette nouvelle édition est « Rêvoirs ».
Les artistes de cette édition : Garance Alves, Camille Beauplan, Hugo Bel, Halida Boughriet, Estelle Chrétien, Markus Hansen, Shivay La Multiple, Pascal Lièvre, Clément Richem et Mathias Tujague.
Le plan des oeuvres dans la ville :
Échappées à la Tour des Sorcières – Garance Alves
L’artiste propose ici une œuvre qui fait écho au passé du bâtiment. La tour, porte d’entrée mais aussi rempart défensif de la ville, a également été une prison destinée aux personnes accusées de sorcellerie. Composée de draps blancs noués et suspendus le long des meurtrières de la tour, l’œuvre s’installe sur la façade du bâtiment. Le tissu s’entrelace et forme une longue tresse qui renvoie également à l’imaginaire des contes et évidemment à l’évasion.
Le cycle des choses au Château d’Eau – Camille Beauplan
Entre création numérique et peinture, l’œuvre proposée est une installation hybride. Le cycle des choses représente un enfant qui essaie de maintenir un château de sable face à la marée montante. L’enfant et son geste sont multipliés, superposés. L’ensemble crée un étirement de l’action dans le temps et l’espace, une sorte de vision kaléidoscopique.
Paysage Mental sur la place de la Victoire – Hugo Bel
La sculpture Paysage mental représente un espace délimité par une paroi ondulante aux dégradés de gris. L’artiste réalise une première fois en 2021 ce type d’installation à Toulouse, dans la cour centrale du Castelet. Inspiré par Sélestat et la succession d’architectures défensives rythment la ville, la paroi, constituée d’une superposition de colombins de plâtre, matérialise les pensées d’une personne enfermée dans une enceinte.
Pandore au square Albert Ehm, rue de l’hôpital, à l’école du centre et rue de l’Église – Halida Boughriet
Les quatre photographies intitulées Bichromie au regard trompeur, Dîner des Anonymes, Les enfants de la République et L’heure de la lecture sont disséminées à travers le centre-ville. Le titre de cette série, Pandore fait référence à la mythologie : Pandore est la première femme, créée sur l’ordre de Zeus et envoyée sur Terre avec un mystérieux récipient. Sa curiosité la mène à ouvrir a boite, libérant des malédictions physiques et émotionnelles sur l’humanité. Elle devient malgré elle l’instrument de la vengeance de Zeus. Halida Boughriet ré-interpète le mythe et le transpose dans un contexte contemporain qui dialogue aujourd’hui avec Sélestat, bien côtoyée par l’humaniste Erasme. Les attitudes, regards et gestes des enfants transmettent l’espoir d’un changement.
Croissance sur la place Gambetta – Estelle Chrétien
Cette installation en terre cuite et tronçons de bambou rend hommage aux jardiniers qui œuvrent dans les espaces verts de Sélestat et partout ailleurs. Des petits bras sortent du sol, les bambous accueillent à leur sommet des gants de jardiniers. L’œuvre détourne la croissance des plantes de manière absurde et suggère finalement un questionnement sur l’expansion humaine et ses limites.
Empathy Flags au Parc des Remparts – Markus Hansen
Markus Hansen installe pour Sélest’art six drapeaux au Parc des Remparts. Ceux-ci superposent les couleurs et formes géométriques de la Norvège, du Panama, de la République des Palaos, du Japon, de la France, de l’Allemagne, du Bahrain, de la Birmanie, du Rwanda, de l’Argentine, du Cambodge et de la Macédoine. Les couleurs et les formes se mêlent et se confondent pour mettre en lumière le flou de l’identité.
À la source divine, l’Ill à la Tour Neuve – Shivay La Multiple
Installée sur la Tour de l’Horloge, appelée aussi Tour Neuve, cette installation textile rend hommage à l’Ill et plus largement au Rhin. L’artiste se ré-approprie l’iconographie alsacienne et propose ici des blasons 2.0.
Rêver l’obscur à l’hôtel de ville et place du vieux marché aux vins – Pascal Lièvre
Cette œuvre vidéo est issue de l’étude par l’artiste des mouvements féministes à travers le monde. Rêver l’obscur est une œuvre vidéo évolutive dont la 1ere version a été preséntée en, 2016 avec cent noms de femmes, théoriciennes et activistes nées au XXe siècle. À chaque exposition, de nouveaux noms viennent nourrir les vidéos. Cette chaîne ininterrompue fait face à l’oubli des revendications, des luttes et de l’existence de ces femmes. Pour Sélest’art, Pascal Lièvre a enquêté sur les scènes féministes allemandes, suisses, autrichiennes et françaises.
Strates dans 11 endroits de Sélestat – Clément Richem
Clément Richem a arpenté Sélestat pour découvrir la ville et son histoire. Les petites scènes dessinées sont des narrations reliées à la mémoire des hommes et de la Terre. Les dessins de l’artiste sont disséminés dans différents quartiers de Sélestat, de la Mairie au quai de l’Ill, de l’hôtel d’Ebersmunster à la commanderie Saint-Jean jusqu’au parc des Remparts… à la manière d’un jeu de piste, à vous de partir à leur recherche !
Vents populaires sur la place de la république – Mathias Tujague
Vents populaires est une installation sonore interactive qui rassemble une étendue de patrimoines musicaux provenant des régions et pays alentours. L’installation se compose d’une girouette placée en haut d’un mât qui capte la direction et la force du vent. Les données relevées sont traitées en temps réel par un programme informatique développé pour l’occasion. En fonction de la direction du vent, les haut-parleurs émettent des chants correspondant à la provenance géographique du vent. Une assise circulaire entourant le mât permet aux personnes de s’asseoir sous cette sorte de douche sonore.
Parmi ces œuvres, nombreuses sont celles qui ont été créées spécialement pour la biennale. En plus de tous ces travaux, pensez aussi à profiter des œuvres et installations qui ponctuent de manière pérenne le paysage patrimonial de Sélestat !
Du 23 septembre au 5 novembre
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