Pendant plusieurs années, l’artiste strasbourgeoise Vanessa LENZI a saisi ce qui reste du
savon, juste avant sa disparition. Elle a accueilli les bouts de savon de son entourage, pour
les peindre, les photographier, les assembler dans des constellations lumineuses et colorées
à l’équilibre fragile. Ainsi le savon, cet objet banal du quotidien, est devenu objet de
méditation sur l’impermanence des êtres et des choses. Des aquarelles en forme de
kakémono, des photographies rondes de bols de savon, des mouchoirs brodés et d’autres
éléments encore, forment ensemble l’installation « Que savons nous ? » qui investit cet été
le beau cloître de l’église collégiale Saint-Pierre-le-Jeune à Strasbourg. Accrochés dans les
galeries qui entourent le jardin intérieur avec son puits au milieu, ils vous invitent à un
moment de contemplation tranquille.
Informations sur l’artiste
Vanessa Lenzi est née à Stuttgart Bad-Cannstatt (Allemagne) en 1970 et vit et travaille à
Strasbourg. Elle a étudié les arts visuels à Strasbourg et le cinéma documentaire à Poitiers.
Depuis trente ans, elle mène un travail artistique qui conjugue la peinture, le dessin, la
photographie, le film documentaire et l’installation tout en enseignant les arts visuels à École
Européenne de Strasbourg.
Travaillant pendant plusieurs années autour d’une même préoccupation, elle montre
l’aboutissement dans des lieux qui ont un lien avec l’œuvre.
C’est ainsi qu’elle a accroché son travail autour de la tache, Cuisine de taches, dans
les anciens locaux de la douane, sur le quai de la gare frontalière de Kehl, et a réalisé une
installation autour de l’enfance dans le sous-sol du Palais Universitaire. Elle a montré
Erinnerungsspiel, un travail sur son appartenance à la « Troisième génération » allemande,
des deux côtés du Rhin, au Syndicat Potentiel à Strasbourg et à la Fondation Culturelle
Franco-allemande de Karlsruhe. Elle a aussi réalisé plusieurs documentaires dont un, Liebe
Arbeit, autour de la question du travail qui occupe une trop grande place dans nos vies.
Du 1er juillet au 17 septembre 2023 – le cloître de l’église Saint-Pierre-le-Jeune à Strasbourg
Tous les jours de 10h à 18h – entrée libre
