Avila expose une série de photographies argentiques d’Elsa Bungert.
» Là, le lierre jaloux de l’immortalité,
Triomphe en possédant ce que l’homme a quitté;
Et pareil à l’oubli, sur ces murs qu’il enlace,
Monte de siècle en siècle aux sommets qu’il efface. «
La liberté, ou une nuit à Rome Nouvelles médiations poétiques, Alphonse de Lamartine, 1823
Il y a quelque chose de suspendu, de fantomatique dans les photographies d’Elsa Bungert.
Saisi par une mélancolie progressive, le sentiment d’une vie évanouie imprègne ces images au charme pâle, sans habitants ou presque. Les couleurs surannées, à l’atmosphère seventies, étendent un fin voile, un halo de torpeur et de rêveries. Le calme qui y règne se voit néanmoins parfois tourmenté par des accidents de chambre photographique, la manifestation d’une présence, d’un vivant.
Léo Lefrançois, 2020
Avila
69 rue des Grandes Arcades, Strasbourg