Du 5 septembre au 20 octobre.
Ven-sam-dim 15h-19h et sur rendez-vous.
Ce travail débuté il y a environ 2 ans, représente un virage dans le parcours plastique de l’auteur. Il s’agit ici de revenir à une écriture plus clinique, nette, moins distanciée du réel, de montrer des espaces structurés, souvent fermés, frontaux ou obliques, construits.
Urbanités se lit comme une typologie de ces lieux, classés, répertoriés comme une unité de mesure de ces sous-espaces, pas toujours totalement identifiables dans leur ensemble, comme un langage universel et poétique. Le travail prend donc un aspect davantage documentaire, dans le sillage d’un Thomas Ruff ou des époux Becher.
Les villes photographiées ici sont de différentes taille, de différents pays, et ne nous intéressent pas dans leur aspect culturel ou social, mais dans leur approche architecturée.
L’installation mêle des images de jour et de nuit, des immeubles et des cours, des arrêts de bus et des parkings, des lieux vides et en attente de reconversion.
La démarche se veut méthodique, reprenant régulièrement un même type de cadrage, les lumières nocturnes devenant des architectures structurant ces lieux, les habillant d’une unité de couleur et de forme visibles.
Après une longue recherche sur l’abstraction, la dimension subjective de ce travail est moindre, le flou est quelque peu délaissé, au profit d’une froideur rigoureusement entretenue.
L’homme est absent, mais son empreinte s’inscrit en filigrane.
Dans ces mesures urbaines, qui ne reprennent pas de bâtiment dans leur ensemble, la construction s’opère également par opposition, entre différents matériaux, couleurs ou objets. La ville devient par là un regard, un souvenir, une trace, rémanente, de parcelles universelles interchangeables, témoignant aussi de l’activité humaine pour les constructions, abandons ou interventions.
L’on passe de Berlin à Milan, de Turin à Offenbourg, de Strasbourg à Munich, de Zagreb à Prague, de Belgrade à Barcelone, de Bilbao à Madrid ..
Ces images ne témoignent pas directement de ces villes, mais de la ville en général, comme d’un artefact, construit, organisé, structuré, offrant un parcours poétique et l’idée d’une utopie.
Ces photographies ne sont pas retouchées après la prise de vue et ne subissent pas de manipulation a posteriori. Elles sont présentées sous forme de narration dynamique, sur 5 écrans, programmée sur ordinateur.
Galerie La pierre large
25 rue des Veaux, Strasbourg
www.galerielapierrelarge.over-blog.com