Du 21 juin au 3 novembre
Avec la collaboration des artistes et des maîtres-verriers, nous avons réussi petit à petit à ce que cette matière, qui était considérée par l’homme comme un matériau d’exploitation devienne matière pour créer des œuvres d’art.
E. Costantini
A Venise, Egidio Costantini (1912 – 2007) va travailler dès les années 1950 à insuffler une vie en verre et en volume à des dessins que lui ont confiés de grands maîtres de l’art moderne tels que Picasso, Braque, Ernst, Arp ou encore Chagall et Fontana. Sollicités par le verrier italien, ces grands artistes du XXe siècle se confrontent à une matière vivante qu’il s’agit de dompter. Dans la Fucina degli Angeli (Forge des Anges) comme l’a surnommée Jean Cocteau, le verre est apprivoisé et donne une autre dimension aux travaux des créateurs qui en sont à l’origine : il apporte des jeux de transparence, mais aussi de lumière. La couleur et le relief sont apportés quant à eux par le regard de Costantini. Ce n’est pas une même technique qui est utilisée à chaque fois mais bel et bien des techniques qui viennent se fondre au service de l’œuvre pour créer des pièces originales, comme le montre la sélection des 18 œuvres présentées. Dans Due Puppi d’après Arp, on retrouve les formes oblongues et les courbes des « Poupées » avec une fluidité des lignes accentuée par la transparence de la matière.
L’exposition Le verre et les grands maîtres de l’art moderne met en lumière la rencontre d’artistes d’exception avec le verre. René Lalique, au départ joailler, avait en son temps été lui aussi subjugué par le pouvoir de cette matière qu’il allait travailler jusqu’à la fin de sa vie et à laquelle il allait donner des lettres de noblesse. Aujourd’hui, Lalique Art, qui présente cette exposition, a pour vocation d’éditer des œuvres d’exception en amenant des artistes à se confronter au cristal et à se laisser porter par la magie des arts du feu.
Musée Lalique
Rue du Hochberg, Wingen-sur-Moder
www.musee-lalique.com