19h, au Zénith Europe de Strasbourg. Tout juste réveillés de leur sieste revigorante, Zé Mateo, High Ku et Sly, membres du groupe Chinese Man, nous accueillent dans leur loge. C’est avec plein d’humour qu’ils répondent aux questions de la rédaction. Retour sur une interview sincère et décalée.

Avant d’attaquer les choses sérieuses, une question sur votre collectif. D’où vient le nom Chinese Man ?
Aaaaaaaah ça faisait longtemps, cette question ! En fait c’est tout bête, ça vient d’un film qu’on avait samplé (ndlr : extrait de musique réutilisé dans une nouvelle composition musicale), et ce premier morceau on l’a appelé Chinese Man. Du coup après, on a gardé le nom !

Mercedes a utilisé votre musique « I’ve got that tune », publicité qui a été un vrai coup de pouce pour votre carrière. Cette utilisation de votre titre vous dérange-t-elle ?
Non, c’était quand même une grande publicité, elle fait partie de notre histoire,  on ne l’a renie pas. Après c’est quand même très anecdotique, pour nous c’est vieux et puis le morceau qui a été utilisé était un peu particulier, pas forcément représentatif de ce que l’on fait.

Il y a-t-il un message que vous voulez transmettre à travers vos titres ?
Tu veux dire quelque chose d’engagé ? Non pas vraiment, c’est plutôt de la suggestion. Certains samples transmettent des idées mais on est plus dans la suggestion que de l’engagement. On est trop nombreux dans le collectif Chinese Man pour passer un message unanime, donc on reste très anonyme et neutre dans nos morceaux.

Comment définiriez-vous votre style de musique, pour ceux qui ne connaissent pas encore Chinese Man ?
Je dirais de la Bass-music, ça représente assez bien ce que l’on fait.

Comment trouvez-vous vos samples, êtes-vous plutôt du genre à éplucher des musiques et des films, ou plutôt à tomber sur la perle rare par hasard ?
Ça dépend, pour les samples musicaux c’est de la recherche, on chine les vinyles, on les achète ou on se les fait prêter et après quand le morceau est à peu près structuré musicalement, on rajoute des petits extraits, des phrases samplées. Pour les extraits de films, c’est moins de longues recherches, on tombe dessus en les visionnant, et on met de côté ce qui nous plaît.

Tous vos lives sont accompagnés d’un show visuel impressionnant. Qu’est-ce qu’ils apportent ?
Des images ! (rires) Non mais ça apporte un truc très simple, ça rend le concert plus intéressant que trois mecs qui appuient sur des boutons, même si on appuie très bien sur les boutons ! (rires) Ça permet de créer un univers un peu plus complet, avec du son, des images, un vrai show un peu à la Kamel Ouali et son Roi Soleil ! (rires)
On a ajouté ces visuels dès notre premier vrai live, pour apporter quelque chose d’autre aux spectateurs. Et on a la chance d’avoir beaucoup de gens doués dans notre collectif, donc on en profite, on a intégré ça au live parce qu’il faut dire que c’est chiant l’électro tout seul ! (rires)

Vos noms d’albums ne sont pas vraiment recherchés  (Groove Session volume 1, Groove Session volume 2 etc.), n’y accordez-vous pas de l’importance ?
– C’est parce que Groove session volume 1 et Groove session volume 2, ce sont des compilations. On est pas aussi con que ça quand même (rires), on va pas faire des albums qui s’appellent volume 1 et volume 2 !
– En même temps, il y a bien Le Parrain 1, 2 et 3, tu irais dire à Coppola que c’est nul ses titres ? (rires)

Sur ces réponses, la rédaction a préféré censurer le long débat que Chinese Man a eu sur les personnages de la saga…

Quels sont vos projets futurs  ?
On va faire un Groove Session Volume 3 tiens ! (rires)
Non sérieusement, on va se mettre en retrait, on est un peu fatigué, on va laisser la place à Deluxe, qui est un nouveau projet du label Chinese man Records qui va tout défoncer ! On va donc produire un album d’ici la fin de l’année, on va gérer plus un travail de producteur.
Sinon niveau festival, on va en Asie et à la Réunion cet été.

Sinon, est-ce que vous préférez jouer dans des festivals ou plutôt dans les petites salles ?
– Plutôt les salles. Parce que quand tu arrives dans un endroit comme dans les festivals, où les équipes techniques bossent depuis trois jours, gèrent les groupes à la pelle, je trouve qu’il y a moins le côté humain, c’est trop l’usine et beaucoup trop speed. Dans les salles, les équipes sont plus cohérentes, le programmateur te fait venir parce qu’il aime ce que tu fais.
– Cette phrase est importante, il a marqué un silence ! (rires)
– Moi je ne peux pas répondre, c’est comme si tu me demandais si je préfére Macdo ou Quick, c’est différent donc pas comparable ! (rires)
– Moi je préfère les salles. Non en fait je préfères les festivals. En fait non écoute bien, on préfère les festivals en salles, les festisalles ! (rires)

Propos recueillis par Charlotte Baechler

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