C’est vrai qu’on a eu droit à des films sur des figures politiques (La conquête, La Dame de fer), sur des hommes qui ont changé l’histoire (Social Network, J.Edgar) et sur des artistes de tous horizons (La môme, Nowhereboy, Gainsbourg vie héroïque). Peut être parce qu’il n’y a pas plus inspirant qu’une histoire vraie, le biopic est devenu un genre à la mode en quelques années. Du coup, on ne pouvait pas passer à côté du film Cloclo, véritable biographie du célèbre chanteur aux minettes. Explications.

Réalisé par Florent Emilio Siri avec l’aide de Julien Rappeneau, Cloclo est un long (très long) métrage au synopsis que tout le monde connaît : le destin tragique d’une icône de la chanson française, star adulée et business man, décédée accidentellement à l’âge de 39 ans.
Interprété à la perfection par Jérémie Renier grâce à un coach vocal, six mois de préparation physique, plus de 4h de danse quotidienne, et 85 jours de tournage, Claude François est totalement mis à découvert dans ce film. Véritable bête de scène, machine à tube, homme d’affaires, mais aussi gamin à l’enfance difficile devenu père de famille et homme à femmes, Cloclo est montré sous toutes ses coutures. On apprend qu’il était possessif, jaloux, toujours pressé, mais qu’il était doté de professionnalisme et de charisme. A travers les différentes situations du film, rythmées à merveille par les chansons de la star, on découvre un Cloclo prêt à tout pour être le meilleur, la seule et unique attraction des médias. Assoiffé de gloire, sa vie n’a jamais été facile, entre le rejet de son père, ses amours controversées pour les blondes et son enfant caché.

Grâce au casting réussi – on notera un Benoît Magimel méconnaissable – ce film permet de dépeindre un homme qui a su faire l’histoire à sa manière, mais aussi de dresser le portrait de toute une époque. Celle d’une société découvrant la musique disco, les danseuses sur scènes, les salles combles, et l’engouement pour une célébrité, bref, la génération Cloclo.

A l’aide d’une mise en scène maîtrisée, de dialogues profonds et d’acteurs ressemblants, Florent Emilio Siri a su retracer l’histoire d’un homme maniaque et perfectionniste, de sa naissance à sa mort, le 11 mars 1978. Sans minimiser ses débuts ratés (avec notamment le Nabout Twist), le réalisateur a retranscrit avec brio l’ascension fulgurante de cette homme aux milles facettes. A voir d’urgence, même pour les plus réticents à ce style de musique !

Article rédigé par Charlotte Baechler

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